Poèmes
Lâcher
Désagréger les âmes sensibles
Ouvrir l’espace aux sangsues
Les sages éternellement pris pour cible
Voient apparaître un monde sans issue.
Seul, je t’observe te débattre en vain
Croire aux possibles, sans fin
Mais les cages sont faites pour noyer
Le linceul est dressé pour l’éternité.
Les sages et les sangsues se sont unis
Il tissent une toile pour ne pas sombrer
Et rassemblés dans un même compromis
Ils errent dans l’univers pour ne pas oublier.
Ignorant, je t’observe te débattre face à eux
Mais seuls les résignés peuvent nager
Toi et moi devons peut-être lâcher,
Les imiter pour espérer être heureux.
L'appel
Qui donc m’interpelle ?
Un voisin, un passant, une voyelle ?
Je n’ai pourtant pas rêvé,
J’ai entendu mon nom murmurer.
Qui donc me secoue ?
Un ami, un cauchemar, un fou ?
J’ai bien senti une vague,
M’ébranler, à moins que je ne divague.
Qui donc à l’oreille me murmure
Des promesses alléchantes futures ?
J’ai bien entendu ce souffle frais
Qui me pousse à aller vers le vrai.
Qui donc a ce culot
de me jeter dans les flots
D’une aventure sans repos ?
Mais c’est la vie, voyons !
Elle n’a de cesse de me bousculer
Et chaque jour, je l’entends chantonner
Des promesses de sagacité.